Ishi Yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaki imoooooooooooooooooo…. yaaaaaki imooooo … yaaaaaki daté …
La plainte du vendeur de pommes de terres douces grillées, (yaki-imo 焼芋) s’élève dans l’obscurité des longues soirées d’hiver.
Le camion flanqué d’un lampion rouge et sur lequel est fixé un vieux poële à bois s’arrête au coin de la rue. Me laissant guider par la chanson triste, je m’approche: ikko kudasai (“une [yaki-imo] s’il-vous-plaît”). Le bonhomme ouvre son four artisanal et me sort deux ou trois patates cuites à point, pour me laisser choisir. Je pointe celle qui me semble à la taille de mon appétit et le monsieur me l’emballe dans un papier kraft. 300 en desu ne (“cela fera 300 yens”).
Me hâtant vers mon appartement, je ne peux cependant m’empêcher d’entrouvrir le paquet et de croquer une bouchée. Je sais qu’il est impoli de manger en rue au Japon, mais le goût de cette yaki-imo cuite à point jusqu’au centre, et sucrée, est vraiment trop tentant…
Entretemps, le marchand de yaki-imo a repris sa route, et sa chanson inlassable le suit dans les rues.