Le Kenroku-en 兼六園, situé juste à côté des ruines du château de Kanazawa 金沢, fait partie du “top 3” officiel des jardins japonais (avec le Kairaku-en à Mito et le Kôraku-en à Okayama).
Lanterne Kotoji dans le jardin du Kenroku-en a Kanazawa
Ce jardin merveilleux, dont l’emblême est la lanterne kotoji (徽軫灯籠 kotoji tôrô), fut composé progressivement du XVIIème au XIXème siècle.
L’abondance en eau dans le jardin du Kenroku-en
Le nom kenroku 兼六 signifie littéralement: “les 6 [qualités] combinées”. Ce jardin combine en effet six qualités primordiales pour un jardin traditionnel japonais: l’espace (宏大 sôdaï), l’isolement (幽邃 yûsui), l’artifice (人力 jinryoku), l’antiquité (蒼古 sôko), l’abondance en eau (水泉 suisen), et les panoramas (眺望 chôbô).
Un exemple d’artifice est le “pin aux racines surélevées” (根上松 né-agari-no-matsu): les racines de ce pin gigantesque semblent en effet littéralement sortir de la terre. Pour réaliser cela, le pin a été planté sur une butte de terre, et lorsqu’il a atteint sa taille adulte, la terre a été retirée pour faire apparaître ses racines.
Pin aux racines surélevées, dans le jardin du Kenroku-en
Personnellement, j’ai beaucoup apprécié le Kenroku-en. Le Japon recèle de quantité de jardins probablement aussi merveilleux que le Kenroku-en par certains côtés, mais ce qui fait sa particularité, je pense, est vraiment que ces 6 qualités soit rassemblées en un jardin unique.
Il va sans dire qu’un tel jardin demande d’être entretenu continuellement.
Dames qui entretiennent le jardin du Kenroku-en
En me promenant dans les allées, j’ai en effet croisé une équipe de dames âgées qui arrachaient les mauvaises herbes d’un parterre, avec beaucoup d’acharnement et… sous un soleil de plomb. Je profite de cet article pour leur rendre hommage (tout comme les gens qui entretenaient les statues de neige lors du yuki-matsuri).
Enfin, une agréable façon de terminer la visite du jardin est de s’arrêter un instant dans l’une des maisons de thé, pour savourer un mattcha en admirant le paysage.