En 1853, le commodore Perry, envoyé par le gouvernement américain, fait irruption avec ses sept bâteaux noirs (kuro-fune 黒船) dans la baie de Shimoda (voir aussi Izu). Son but? Négocier avec le Japon afin d’autoriser le commerce avec les Etats-Unis.
Perry et ses hommes, arrivés non armés et les bras chargés de cadeaux, sont très bien accueillis par les Japonais, et les négociations débouchent sur la signature du “Traité de l’Amitié” en 13 articles, permettant aux Américains de faire du commerce avec les Japonais dans la ville de Shimoda (plus tard, le traité sera revu pour permettre l’accès à Yokohama, plus central).
Voici le portrait du commodore Perry, selon un peintre japonais de l’époque (avait-il vraiment cette tête-là?) Il faut dire que c’était la première fois que les Japonais voyaient des étrangers, et cette ouverture au monde a, semble-t-il, fait disparaître beaucoup de préjugés.
Aujourd’hui, si vous visitez Shimoda, vous pourrez faire un tour a bord d’un des fameux kuro-fune, et même participer au “Festival des Bâteaux Noirs” qui a lieu chaque année aux environs du 3e samedi du mois de mai.
Le dessin ci-dessous représente l’arrivée des sept bâteaux noirs dans la baie de Shimoda. L’étroîtesse de la baie, combinée avec l’ampleur de la ville ont fait de cet endroit un lieu idéal pour permettre aux Japonais encore farouches de contrôler les allées et venues des étrangers, tout en permettant au commerce de s’épanouir.