L’allergie au pollen (花粉症, kafunshô) touche 20% des Japonais chaque année, particulièrement de mars à mai.
Dès avant la floraison des cerisiers, quantité d’arbres laissent s’échapper leur pollen au gré du vent. Ce pollen provenant d’une soixantaine de variétés d’arbres (dont le cyprès 杉 [sugi] ou le cèdre du Japon 檜 [hinoki]), est emporté par le vent pendant plusieurs dixaines de kilomètres, et vient empoisonner la vie de nombreux citadins.
Les éternuements (嚔 kushami), le nez encombré (鼻が詰まる hana ga tsumaru), les yeux qui piquent (目が痒い me ga kayui) sont les symptômes de ce type d’allergie, et sont souvent tellement gênants que les gens n’hésitent pas à se protéger le visage au moyen d’un masque en papier.
Ces masques, les Japonais s’en servent également lorsqu’ils ont un rhume, pour ne pas éparpiller leurs microbes. Le masque permet à la fois de se protéger et de ne pas gêner les autres: c’est une règle de base de la vie en société au Japon.
Heureusement, tous les japonais ne sont pas allergiques au pollen, mais il semblerait que chaque individu soit susceptible de le devenir: plus le temps passe, plus le pollen que l’on absorbe s’accumule, et lorsqu’il atteint une certaine dose, l’allergie peut se déclancher. Et lorsque le kafunshô vous attrappe, il ne vous lache plus!
Bien entendu, comme pour les typhons, les émissions de pollens sont prédites et cartographiées, mais rien n’y fait: chaque année, un japonais sur cinq éternue bruyamment de mars à mai.