Au centre de la petite ville de Matsumoto 松本 (préfecture de Nagano (長野) siège fièrement un trésor national du Japon: le Château de Mastumoto (Matsumoto-jô 松本城).

Le château de Matsumoto, imposant

Le château de Matsumoto, imposant

Ce château, datant du XVIème siècle, fut d’abord construit pour la guerre. On y retrouve en effet beaucoup d’éléments semblables à ceux des châteaux du Moyen-Age en Europe: douves, murs extrêmement épais, fenêtres minuscules, meurtrières, etc.

Mais une grande différence avec nos châteaux est que le château de Matsumoto, comme la plupart des châteaux japonais, est essentiellement construit en bois. (Et cette fois-ci, contrairement au Château d’Osaka, il ne s’agit pas d’une reproduction en béton!).

Entrée du château

Entrée du château

C’est en 1504 que commence l’histoire du château, où une petite forteresse fut construite par le clan Ogasawara 小笠原 qui dominait la région. En 1593, le seigneur Ishikawa 石川 remodela le château et lui donna la forme qu’il possède encore aujourd’hui.

La visite de l’intérieur du château est vraiment intéressante: l’on y parcourt tout le château jusqu’au sommet, d’oû l’on domine toute la ville de Matsumoto. Comme le montre la photo ci-dessous, tout est fait de bois, et les couloirs sont suffisamment larges que pour permettre a un samouraï en arme de se déplacer en hâte.

Et à présent une question a 5 yens: combien le château de Matsumoto compte-t-il d’étages? Les plus observateurs me diront: “5, car il y a 5 toitures”.

Intérieur du château de Matsumoto, tout en bois

Intérieur du château de Matsumoto, tout en bois

En réalité, il y a 6 étages, dont un étage secret situé entre le 2ème et le 4ème étage. C’est à cet étage n’ayant pas de fenêtre que se rassemblaient les samouraï en temps de siège. La visite comprend en outre une exposition d’armes a feu collectionnées par un passionné depuis leur appartition au Japon (1543).

Heureusement, le château de Matsumoto connut enfin la paix lors de l’abolition du féodalisme au Japon (1868), ce qui lui valut l’ajout d’une tour appelée tsukimi-yagura 月見櫓, c’est-à-dire la “tour d’où l’on observe la lune”.