Le soba そば (ou 蕎麦) est une sorte de spaghetti typiquement japonais.

Faites d’une pâte à base d’une céréale appelée “soba” (le sarrasin), ces nouilles de couleur grisâtre se trouvent partout au Japon, mais surtout dans le Nord, où le sarrasin pousse bien malgré le froid. Le soba se mange froid ou chaud (dans les deux cas, les pâtes sont bouillies au préalable).

Zaru soba

Zaru soba

Froid, le soba (alors appelé “zaru soba” ざるそば) est servi sur une sorte de tamis en bambou, accompagné d’algues séchées, et d’une sauce (à base de sauce soja) agrémentée de petits onions, et de… wasabi. Dans les vrais restaurants à soba, on vous apporte même l’eau de cuisson des pâtes (le soba-yu, dans le pot rouge sur la photo), que l’on peut boire pour terminer (franchement, cela ressemble a l’eau de cuisson des spaghetti, mais si elle est bonne pourquoi pas…).

Sansai soba (aux légumes de montagne)

Sansai soba (aux légumes de montagne)

Chaud, le soba flotte dans une soupe (le plus souvent, aux légumes).

Le soba peut se manger à toute heure de la journée: aux repas, mais aussi entre les repas, comme en-cas. Signe de longue vie (de par sa forme), le soba se mange la veille du Nouvel An (ômisoka): on l’appelle alors toshi-koshi soba (年越しそば), le “soba du passage d’année”. J’ai aussi entendu qu’il est de coutume de manger du soba lors d’un déménagement: hikkoshi soba (引越しそば). Le soba symboliserait-il dès lors un “passage” (koshi 越し)?

On trouve évidemment toutes sortes de soba, mais le mieux selon moi est de déguster le soba frais (nama soba 生そば), et fabriqué à la main (te-uchi soba 手打そば). Les meilleurs soba-ya (restaurants à soba) que j’ai rencontrés étaient souvent perdus au fin fond de la campagne japonaise.