Les 6 et 9 août, tout le Japon fait mémoire. Mémoire de ces deux bombes atomiques ayant explosé en 1945, la première sur Hiroshima, la seconde sur Nagasaki.

Bougies pour la paix, en face du ”dome de la bombe atomique” a Hiroshima

Bougies pour la paix, en face du ”dome de la bombe atomique” a Hiroshima

Nul n’est sans ignorer ces événement, qui ont profondément marqué le Japon. Mais ce qui m’interpelle, c’est que’au lieu de la fureur et de l’esprit de revanche, cette violence extrême a chez beaucoup de japonais laissé place au désir profond de paix.

La photo ci-contre représente une cérémonie pour la paix dans le monde ayant lieu le 6 août à Hiroshima 広島. Des centaines de bougies sont placées à proximité du dôme de la bombe atomique (gembaku dômu 原爆ドーム).

Tandis que trois jours plus tard, à Nagasaki 長崎, des fidèles se réunissent dans la cathédrale Urakami, participant à une messe pour la paix.

Parc de la Paix, Nagasaki

Parc de la Paix, Nagasaki

Si vous avez la chance d’aller un jour à Hiroshima ou Nagasaki, la visite du dôme et du musée de la bombe vous boulverseront. Le “Parc de la Paix” (Heiwa Kôen 平和公園) de Nagasaki contient un grand nombre de statues pour la paix dans le monde, offertes par différents pays.

Les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki font réfléchir, et se demander comment une telle chose fut possible. Mais en même temps, il est important de reconnaître que, si le Japon a effroyablement souffert de ces bombes, il a malheureusement aussi causé des souffrances. Pensons au massacre de Nanjing (1937), ou a Pearl Harbor.

En attendant le soleil, Hitonari Tsuji

En attendant le soleil, Hitonari Tsuji

C’est précisément le massacre de Nanjing (南京 Nankin en Japonais) que Hitonari Tsuji (辻仁成) aborde en même temps que le bombardement de Hiroshima dans son roman: “En attendant le soleil” (taiyô machi 太陽待ち). Je trouve ce roman formidable, d’une part car il est très bien écrit, entremêlant ingénieusement des événement ayant eu lieu à différentes époques, et d’autre part pour l’audace (ou l’humilité) qu’a eu l’auteur de dénoncer autant les crimes que son pays a commis que ceux qu’il a subit.

Ce roman plein de suspens est une ode au soleil, et un rappel de l’absurdité de la violence, d’où qu’elle vienne. Je vous le conseille vraiment.

Retrouvez-le ici.

Pour terminer, serait-il naïf d’espérer que le Japon ne prenne plus jamais les armes? Je le souhaite en tout cas de tout mon coeur.